Le Pont Nihonbashi, le Mont Fuji, et la nature toujours présente, les jeux de lumière et de transparence à travers les sudare, le théâtre Kabuki, les courtisanes des maisons vertes, les visages et le miroir... autant de thèmes qui sont source d'inspiration permanente pour les artistes de l'Ukiyo-e, à travers les siècles.
Suivant une trame historique de la fin du xviie siècle jusqu'à nos jours, Nelly Delay explique la permanence de ces thèmes dans l'art de l'estampe. Elle décrit le contexte historique, culturel et social dans lequel cet art a vu le jour et évolué au cours des siècles et montre combien il est profondément ancré dans la civilisation japonaise.
Elle explique les origines de l'estampe et la voie que des audacieux comme Moronobu et Kiyonobu ont suivie en réalisant les premiers bois pour des tirages exécutés en noir et blanc. Elle montre comment les artistes du xviiie siècle et leurs estampes de brocart - et parmi eux Harunobu, qui eut le premier l'idée d'utiliser toutes les possibilités de la couleur - permirent à l'Ukiyo-e d'accéder par la suite à un véritable âge d'or : Utamaro, éternellement inspiré par les femmes, Sharaku et les visages d'acteurs, Hokusai, le « fou du dessin », Hiroshige et la nature, Kuniyoshi et ses thèmes fantastiques, Toyharu, Shiba Kokan et bien d'autres...
Si le livre suit un plan chronologique qui s'impose sur pareil sujet, l'auteur établit toutefois des comparaisons entre artistes d'époques très différentes afin de faire percevoir l'art de l'estampe hors du temps, au-delà des oeuvres et des écoles. L'originalité et l'abondance de l'iconographie, la richesse des informations rassemblées au fil des chapitres et la diversité des thèmes abordés font de ce livre, très illustré et vivant, un précieux guide du Japon traditionnel. Le style adopté le rend accessible à un large public alors que l'importance des annexes - où sont présentés notamment les étapes de fabrication, les cachets de censeurs et d'éditeurs, les signatures des artistes, les formats, les techniques et les couleurs - en fait un outil scientifique appréciable par les spécialistes, les collectionneurs et les amateurs avertis.
Les civilisations mayas et aztèques, nées autour du golfe du Mexique, sont qualifiées de «précolombiennes» car elles se sont développées avant l'arrivée de Christophe Colomb (1492). La disparition des Mayas reste largement inexpliquée, et la destruction des traces des Aztèques, exécutée par les Conquistadores, a anéanti d'innombrables vestiges. Ces très anciennes sociétés connaissaient l'écriture, les mathématiques, l'art, l'architecture, et elles étaient dotées d'institutions sociopolitiques. Ce guide s'efforce de restituer au plus juste ces civilisations, à travers cinq chapitres présentant des personnages clefs, l'organisation sociale et les rites, la vie quotidienne, ou la religion. Le dernier chapitre répertorie un grand nombre de sites témoins de cette civilisation. Quatre cartes, une liste des musées, une chronologie, un glossaire, un index et une bibliographie complètent cette documentation.
La Grèce antique nous a laissé un immense patrimoine littéraire, architectural et iconographique. Ce guide s'intéresse plus particulièrement à la polis, la cité entendue comme la forme la plus typique et la plus originale d'organisation politico-étatique du monde grec. La période considérée débute donc au VIIIe siècle avant l'ère chrétienne et s'achève au moment du passage à l'hellénisme, représenté par la date symbolique de l'avènement d'Alexandre le Grand. Sur le plan géographique, le choix de se borner à la Grèce proprement dite, en excluant les réalités « coloniales », et notamment la Grande-Grèce, a été dicté par l'existence de spécificités artistiques et culturelles nécessitant un traitement particulier. Dans ces limites temporelles et ces bornes spatiales ainsi définies, l'exposé s'articule en sept chapitres présentant les personnages clefs, l'organisation sociale, les divinités et la religion, la vie quotidienne, le monde des morts et la ville. Le dernier chapitre répertorie un grand nombre de centres urbains et de monuments. Une carte, une liste des musées, une chronologie, un index et une bibliographie complètent ce volume.
Entrer dans l'arène, affronter la toile, c'est combattre, tant il est vrai que la création a partie liée avec la mort... Barcelo, Botero, Dalí, Gustave Doré, Goya, Manet, Masson, Picasso, Solana, Viallat, Zuloaga, tous ont exploré leur fascination pour la corrida et les valeurs qu'elle partage avec l'art authentique. Alors même qu'un Picasso confesse son impuissance à transposer le spectacle sur la toile, au risque pour certains de sombrer dans l'espagnolade, la couleur locale ou le kitsch, nombreux sont les artistes à s'y aventurer. De la radicalité des eaux-fortes de Goya aux formes immémoriales des couvercles en métal de Viallat, dramaturgie, érotisme, violence, sacrifice, sacralité, intemporalité sont convoqués dans une inlassable remise en jeu du métier.Aucune étude ne s'est encore proposée d'envisager sur un temps long les échanges féconds entre art et tauromachie, ni d'en interroger les principaux enjeux. Pourquoi les artistes s'acharnent-ils à peindre la corrida, avec quelle passion, sur quelles terres secrètes ? Interrogations d'autant plus vives qu'elles se posent à une époque où la culture taurine divise les aficionados et leurs adversaires, en France et jusqu'en Espagne, où les uns demandent à la loi d'abroger cette pratique décrétée cruelle et barbare, quand les autres aspirent à en obtenir le classement au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO.
Variant les lectures, à la fois iconographique, historique et poétique, ce livre pionnier perce à jour l'acharnement des artistes à fondre la tauromachie dans leur pratique. Ozvan Bottois analyse la représentation de la corrida en soi - le toro, le torero, la corrida et son rituel -, mais également la façon dont elle s'articule avec les différents contextes culturels, identitaires et politiques. Il étudie aussi le mythe et la poétique de l'arène, dégageant ainsi la portée universelle que les artistes assignent au choc du taureau et de l'homme sous le regard de la foule, véritable choeur antique. Un même désir anime artistes et toreros, celui du duende, cette grâce ou cette confirmation que la corrida peut être affaire de peinture, un art dans l'art, une nécessité dans la création.
Même si la définition de l'art roman et, plus encore peut-être, sa dénomination, font l'objet de contestations, le phénomène que recouvre ce terme, c'est-à-dire le profond renouvellement qui se manifeste, dans toute l'Europe occidentale, entre la fin du Xe siècle et le milieu du XIIe siècle, tant dans l'architecture que dans les autres domaines de la création artistique, apparaît comme une évidence. L'une des caractéristiques de ce renouvellement est incontestablement l'importance croissante donnée à la sculpture, avec en particulier l'extraordinaire essor de la sculpture monumentale dont on peut voir des témoignages jusque dans les édifices les plus modestes. Après divers essais, parfois assez timides, durant la période dite du « premier art roman », la sculpture connaît, dès les dernières décennies du XIe siècle, un soudain épanouissement qui culmine dans la première moitié du XIIe siècle avec un grand nombre de réalisations majeures : portails et façades, cloîtres, décors intérieurs. Mais la recherche constante de nouvelles formules et, sans doute aussi, la volonté d'accompagner les innovations dans l'art de bâtir ont amené les sculpteurs à multiplier les expériences ; les rapports entre sculpture et architecture sont ainsi pensés de différentes façons ; le traitement de la figure humaine évolue et l'ornement se diversifie. De nombreux ouvrages ont été consacrés, partiellement ou totalement, à la sculpture romane ; parce qu'il est bien difficile de dresser un tableau chronologique cohérent d'un art dont l'évolution, sur une période relativement brève, n'a rien de linéaire, l'approche choisie a été essentiellement régionale, mettant l'accent sur la diversité, bien réelle qui caractérise les principales « provinces » de l'art roman. Le présent ouvrage tente une autre démarche : mettre en valeur, par une analyse plus typologique, ce qui fait l'unité de la sculpture romane : sources d'inspirations communes, recours aux mêmes modèles (même si l'interprétation en est très variée), adaptation aux mêmes schémas iconographiques, solutions parallèles adoptées pour répondre aux mêmes nécessités. La connaissance de la sculpture romane permet sans doute, du fait de ce mélange d'unité et de diversité, de mieux comprendre la culture de la société des XIe et XIIe siècles, société marquée par la violence, que les structures de la féodalité divisent et cloisonnent mais à laquelle, en dépit de crises profondes, un certain renouveau économique et l'omniprésence de l'Église, à travers la constitution du réseau paroissial, l'action des ordres monastiques et les pèlerinages, ont donné une réelle unité.
L' icône (du grec eikon, « image ») n'est pas seulement le fruit de la créativité de l'artiste byzantin: les manuels et codes utilisés par les peintres d'icônes indiquent, au moyen de dessin précis, quels sont les traits véritables du visage du Christ, de la Vierge Marie et des saints à partir d'oeuvres anciennes souvent réputées remonter à une image réelle de la divinité (en premier lieu celle du Saint Suaire).
Selon cette conception de la « copie» qui caractérise l'art chrétien ancien et médiéval, l'authenticité de toute image résulte de sa ressemblance avec l'original. Le peintre d'icônes, généralement un moine, est tenu de copier fidèlement ces modèles. Chaque attitude du corps, chaque geste de la main, chaque vêtement. chaque couleur, chaque drapé, chaque édifice ans les icônes une signification précise.
Les icônes ne se bornent pas à représenter un personnage ou un événement sacré, mais elles en donnent une interprétation symbolique conforme à la pensée des Pères de l'Eglise. Les matières mêmes dont est-constituée l'icône sont importantes: un panneau ou une tablette de bois creusé en son centre d'une cavité (dite berceau), enduit de plâtre et de colle puis recouvert d'une fine toile, des couleurs faites de pigments végétaux et minéraux, de l'eau et du jaune d'oeuf, des feuilles d'or, tous éléments qui semblent participer à l'accomplissement d'un rite.
Ce guide présente ce vaste patrimoine d'images de manière ordonnée par types iconographiques et par sujets : des plus anciennes icônes conservées dans le monastère Sainte-Catherine du mont Sinaï aux icônes du mont Athos, de Constantinople, de Crète et des Balkans ; des écoles de Pskov, Novgorod et Moscou à celles des monastères du Nord de la Russie; des premières communautés du désert égyptien autour de Thèbes aux monastères des Solovki, sur la mer Blanche.
Histoires fascinantes d'apôtres, de martyrs ascètes et de « fois en Christ ». Regards de saints qui nous traversent. fixés sur l'au-delà.
La civilisation étrusque naît à la fin de l'âge du bronze, dans les régions de l'Italie qui correspondent aujourd'hui à la Toscane et à une partie du Latium. Elle s'étendra au cours des siècles suivants à la Campanie septentrionale et à la région du Pô. Elle finira par être totalement absorbée par Rome. La fascination qu'elle a exercée dès l'époque romaine tient à l'aura de mystère qui l'entoure, due à l'absence complète de sources écrites directes, et à des découvertes extraordinaires, qui attestent une grande richesse artistique. C'est ainsi qu'en 1553, la construction des remparts d'Arezzo entraîne une trouvaille étonnante : une sculpture que l'on a appelée la Chimère, fabuleuse créature à tête de lion et queue en forme de serpent, sur le dos de laquelle surgit une tête de chèvre. Nombre de monuments et objets seront progressivement mis à jour, en particulier des tombeaux qui recèlent des peintures murales révélant bien des aspects de cette culture. Ces vestiges, auxquels il convient d'ajouter les témoignages des Anciens, qu'il s'agisse de Diodore de Sicile, d'Homère, de Tite Live ou de Strabon, nous apprennent que le monde étrusque se caractérise par son urbanisation, qui ira jusqu'à la création de cités-État, puis de dodécapoles, système fédérant entre elles douze villes. Ils nous montrent également des savoir-faire raffinés en matière d'artisanat - céramique, bucchero, orfèvrerie - et dans d'autres domaines comme la métallurgie ou l'exploitation de mines. L'abondance de sanctuaires est le signe d'une forte religiosité, marquée par le culte des ancêtres ; elle nous renseigne sur les rituels et sur le panthéon. Enfin, les Étrusques marqueront l'histoire de leur temps en dominant les mers. La civilisation étrusque est sans doute la plus brillante des civilisations de l'Italie avant les Romains. Elle rayonna pendant sept siècles entre le VIIIe et le IIe siècle avant Jésus-Christ et connut son âge d'or au cour du VIe siècle, il y a maintenant plus de 2 500 ans.
Une approche culturelle des civilisations d'Australie, de Mélanésie, de Micronésie, Polynésie, fortement conditionnées par l'immensité des espaces mais aussi les richesses nourricières et mythiques de l'Océan. Une confrontation des structures des sociétés et du pouvoir, des rituels religieux et de la vie quotidienne aux spécificités des formes et du décor.
Katsushika Hokusaï, né à Edo en 1760, est l'un des grands représentants de la gravure sur bois japonaise et l'un des plus grands génies créateurs de tous les temps.
Bien qu'étant l'un des artistes japonais les plus connus (il a exercé une profonde influence sur l'art occidental, et en particulier sur les impressionnistes), ce " fou du dessin " - ainsi qu'il se baptisait - n'en est pas moins une personnalité irrémédiablement excentrique par rapport à la norme" japonaise " par son tempérament et les aspects imprévus de son oeuvre. Cette monographie, qui s'attache à situer Hokusaï dans le contexte général de son époque, s'appuie sur les recherches les plus récentes de Matthi Forrer : l'un des spécialistes mondialement connus du monde de l'ukiyo-e et d'Hokusaï en particulier auquel il a consacré déjà une monographie croisée avec celle des Goncourt et de nombreuses expositions.
Matthi Forrer présente l'artiste en suivant l'ordre chronologique de ses différentes périodes (qui se définissent par les noms qu'il adopte successivement). Les chapitres, encadrés par des éléments biographiques, analysent en détail les sujets adoptés par Hokusaï à chacune de ces périodes. Les oeuvres les plus importantes sont reproduites sur des planches somptueuses et accompagnées d'un bref texte.
On y voit Hokusaï, bouddhiste et shintoïste convaincu, célébrer la Nature et le mont Fuji comme des entités sacrées indissociables de l'unité de être, mais aussi son oeuvre, riche de plus de 30 000 planches et dessins, dresser un constat souvent ironique ou espiègle de l'espèce humaine, parallèlement à ses travaux d'illustration des contes et romans ou poèmes de la littérature nippone. - Annexe avec bibliographie et glossaire.
L'ensemble du monde islamique parle la même langue, l'Arabe, la langue du Coran, dont les lignes directrices ont façonné les différentes traditions culturelles avec une homogénéité surprenante homogénéité qui a caractérisé, et qui imprègne encore, la culture et le vécu spirituel et politique de centaines de millions de personnes et de nations entières. À l'intérieur de cet horizon culturel commun se sont élaborés au fil du temps des langages artistiques et des coutumes nationales, à travers la réémergence graduelle quoique au sein de l'identité islamique commune d'énergies locales vigoureuses, auxquelles l'arrivée de nouvelles populations et les déplacements pour motifs religieux, commerciaux et scientifiques ont apporté par la suite des éléments féconds. Tout discours de caractère général, comme les sujets abordés dans cet ouvrage, doit donc être pris comme une indication globale, à approfondir et clarifier parfois.
Un inédit du grand historien de l'art Daniel Arasse.
Dans le contexte de l'évangélisation populaire à la fin du Moyen Age, la fortune artistique du franciscain saint Bernardin de Sienne (+1444) s'est avérée exceptionnelle, à une époque où la nouvelle peinture en Italie assoit entre autres le prestige du portrait. Loin de l'iconographie traditionnelle des saints fondée sur les attributs, le visage de saint Bernardin est ainsi décrit comme le lieu d'un « extraordinaire travail figuratif » et idéologique, constitutif de la mise au point du type du saint ascétique et spirituel dont les signes particuliers permettent de restituer ainsi le « portrait-robot ».
Pourquoi les anges ont-ils des ailes ? Pourquoi les diables ont-ils des cornes ? Pourquoi imagine-t-on les premiers dans le ciel et les seconds dans les flammes de l'enfer ? Les créatures spirituelles, leur nature, leur aspect, les lieux qu'elles habitent et leurs relations avec les hommes : voici le parcours iconographique méthodique et détaillé présenté dans ce volume.
Illustrant ces thèmes d'inspiration chrétienne, les artistes ont accompagné le cheminement de la pensée de l'homme et donné figure à ce que personne n'a jamais vu mais dont l'existence n'a jamais été mise en doute. Pour ce faire, ils ont repris des motifs iconographiques du monde antique ou proposé des innovations par rapport à la tradition, et ils ont élaboré des modèles de représentation, dont certains ont connu une telle fortune qu'ils nous sont parvenus intacts et encore tout à fait compréhensibles.
La première des six parties analyse les représentations de l'idée de l'au-delà (le Paradis, le Jérusalem céleste, etc) telle qu'elle s'est structurée à partir de l'Écriture sainte et d'oeuvres philosophiques et littéraires. Les deux parties suivantes présentent la voie du mal et la voie du salut qui s'ouvrent à l'homme : son choix entre « le vice et la vertu » son comportement qui va déterminer son destin ultime. La quatrième partie examine, du point de vue eschatologique, ce qui est en jeu entre la vie et la mort, entre la mort et l'au-delà, en particulier à travers le thème du Jugement Dernier. La cinquième partie, relative aux troupes infernales, décrit les apparitions et actions des démons, ou plus précisément des esprits du mal tels que les conçoit la tradition judéo-chrétienne qui a inspiré l'iconographie occidentale. Enfin, la sixième partie, consacrée aux anges, étudie l'évolution de leur représentation selon les variantes les plus répandues.
Le critère qui a présidé au choix des articles de ce dictionnaire est leur diffusion iconographique dans l'art occidental, principalement en Europe, mais aussi parfois outre-Atlantique et en Orient, comme en témoignent quelques exemples particulièrement significatifs. Chaque article est suivi de la reproduction de plusieurs oeuvres, présentées dans l'ordre chronologique pour qu'apparaisse clairement l'évolution de l'iconographie, et il est accompagné en marge d'une fiche signalétique dont les rubriques (définition, lieux, époques, caractéristiques, sources bibliques ou autres, etc.) varient pour mieux s'adapter à l'extrême diversité des sujets traités.
A partir de 1795, époque où il s'est établi à son compte sous son nom, l'artiste japonais Hokusaï (1760-1849) a réalisé un certain nombre d'albums consacrés aux lieux les plus célèbres de la capitale Edo (aujourd'hui Tokyo). Parmi eux Coup d'oeil sur les deux rives de la rivière Sumida, au lieu de présenter une suite de vues isolées, offre la particularité de constituer, en trois volumes, de page en page, une seule et même vue panoramique reproduisant les deux rives à la fois du cours d'eau et leur animation quotidienne, durant le quatre saisons, à la façon des rouleaux à l'ancienne, en dépit du façonnage de l'ensemble sous la forme livre. Cette édition fac-similé restitue la vue panoramique pour la première fois dans son intégralité, telle qu'Hokusaï l'avait conçu, grâce à un façonnage en accordéon que l'on peut déplier à volonté pour la regarder d'un seul tenant. Un livret, rédigé par le spécialiste Matthi Forrer, décrit le sujet de chaque planche, à savoir les faits et gestes des riverains, chalands, boutiquiers, baladins, patrons d'auberge, pêcheurs, promeneurs en jonque, tous personnages saisis dans le naturel de l'action avec une grande vivacité. Le livret présente aussi les traductions des poèmes kyoka qui sont inscrits dans chaque planche comme autant de commentaires plus ou moins liés au sujet. Un second album consacré à une autre rivière célèbre traversant une ville, la rivière Yodoga, à Osaka, forme un complément à l'ouvrage célèbre d'Hokusaï. Il a été conçu par Akatsuki no Kanenari (1793-1860), sous l'influence manifeste de l'oeuvre du grand maître.
Catalogue officiel de l'exposition L'Or des Pharaons, 2500 ans d'orfèvrerie dans l'Egypte ancienne au Forum Grimaldi de Monaco du 7 juillet au 9 septembre 2018.
L'exposition l'Or des pharaons réunit plus de 150 chefs-d'oeuvre provenant du musée du Caire dont certains sortent pour la première fois d'Égypte, et présente une série d'ensembles prestigieux découverts dans les tombes royales et princières de l'Égypte pharaonique. « En Égypte l'or pur est comme la poussière des chemins... Il faut que tu m'envoies la même quantité d'or que ton père ! » Ainsi s'exprimait un prince oriental écrivant au pharaon vers 1350 avant J.-C.
Le mythe d'un eldorado égyptien remonte à la lointaine antiquité. Les déserts environnant la vallée du Nil recélaient d'abondantes richesses minérales, d'autres arrivaient par les voies commerciales ; avec l'établissement d'un empire égyptien, le pharaon levait de lourds tributs sur ses vassaux qui affluaient vers le trésor royal et celui des grands temples, en particulier celui d'Amon de Karnak. La Basse Nubie livrait annuellement 250 kilos d'or au temple de Karnak sous le règne de Thoutmosis III.
Des découvertes aussi fabuleuses que celles de la tombe de Toutankhamon ou les trésors de Tanis n'ont pas manqué de renforcer ce mythe. De même que les trésors enfouis dans les tombeaux des pharaons appartiennent à notre imaginaire collectif, ces bijoux d'or souvent rehaussés de pierres de couleurs intenses : lapis-lazuli bleu foncé, feldspath vert, cornaline rouge, vases façonnés dans l'or témoignent du faste de la vie des rois et de leurs courtisans.
Les plus anciens datent de la première dynastie avec les bracelets du roi Djer découverts dans sa tombe d'Abydos. L'orfèvrerie du temps des pyramides est illustrée par les bijoux d'or du roi Sekhemket provenant de sa pyramide de Saqqara et un ensemble ayant appartenu à la reine Hetephérès, mère de Khéops, enterrée au pied de la grande pyramide de Giza; on admirera particulièrement ses bracelets d'argent, le métal le plus prisé, incrustés de papillons. A Dachour et Illahoun, les pyramides des souverains de la XIIème dynastie ont livré des parures appartenant à des princesses de la famille royale : pendentifs "pectoraux" ajourés, ceinture d'orfèvrerie et délicats bracelets témoignant du raffinement de cette époque qui est considérée comme l'apogée de la joaillerie égyptienne.
Avec l'ensemble de la reine Iah-hotep, mère du pharaon Amosis, découvert dans la nécropole de Dra Abou'l Naga, sur la rive Ouest de Thèbes, s'ouvre le Nouvel Empire : miroir à disque d'or, lourds bracelets, collier "large" illustrent la magnificence de la période. Malheureusement les tombes de ces grands souverains creusées dans les falaises de la Vallée des Rois ont été pillées sans scrupule dès l'Antiquité. On peine à imaginer les trésors évanouis que recélaient les tombes de grands monarques tels Chéops, Thoutmosis III ou Ramsès II... Une parure ouvragée, diadème et boucles d'oreilles, appartenant à un enfant royal de la XXe dynastie provient d'une cachette du même lieu. Et s'il ne comporte pas de bijoux remarquables, le mobilier funéraire de Youya et Touyou, beaux parents d'Amenhetep III, qui eurent le privilège d'être inhumés dans la Vallée des Rois est véritablement royal : sarcophage, masques funéraires et meubles plaqués d'or.
Les sépultures royales découvertes en 1939 à Tanis dans le delta ont fourni une masse de bijoux et d'orfèvrerie datant des environs de l'an 1000 avant J.C. Pharaons peu connus, Psousennès Ier et Chéchanq III avaient emporté dans leur tombe des trésors qui rivalisent avec celui de Toutankhamon : sarcophage d'argent, masques d'or, bijoux, vases précieux... Ainsi s'achève chronologiquement notre parcours, les tombes des souverains postérieurs n'ayant pas été identifiées à l'exception de celles des pharaons d'origine soudanaise qui se feront enterrer dans leur pays.
Au-delà d'une présentation de somptueux ensembles illustrés de documents retraçant leur découverte, cet ouvrage interroge également le statut de ces oeuvres qui sont une des formes d'expression artistique les plus anciennes et les plus universelles ; ce qu'elles nous révèlent sur l'identité, la valeur, le rite, le corps, sur leur importance sociale et économique.
Cet ouvrage restitue les six conférences données au musée du Louvre par Finbarr Bary Flood du 26 septembre au 14 octobre 2019, autour des technologies de dévotion dans les arts de l'Islam.
Http://mini-site du louvre.fr/trimestriel/2019/Chaire_du_louvre_2019 Dans un texte de 1920, Aby Warburg exprimait l'espoir que se réalise une « alliance entre l'histoire de l'art et l'étude de la religion ». Ce voeu constitue le point de départ approprié d'une série qui plaide pour la nécessité de se pencher sur les relations intimes entre les corps, les matériaux et les technologies dans les rituels de dévotion.
De la mimésis de l'architecture sacrée à la copie des textes, en passant par la répétition incarnée des rituels, deux dimensions fondamentales de la phénoménologie de la dévotion sont la reproduction et la sériation.
La culture matérielle du pèlerinage islamique est riche d'exemples - portant sur l'architecture, la matière sacrée ou les souvenirs portables -, qui ont souvent des liens avec des techniques et technologies de production et de reproduction en série, telles que la gravure, le moulage et l'estampage, comme s'il s'agissait de reproduire les « impressions » éprouvées par les pèlerins eux-mêmes. Reflétant une croyance commune en la capacité de certains matériaux à agir comme médiateurs de l'aura efficace d'un individu, d'un lieu ou d'une relique, l'efficacité perçue des objets était, peut-on penser, renforcée plutôt que diminuée par la production en série.
Souvent, les objets en question se prêtaient à des pratiques de consommation multi sensorielles, très éloignées des pratiques d'observation désincarnées, telles qu'elles ont été cultivées dans la pensée post-Lumières et canonisées dans les galeries et musées modernes.
Cette alliance entre les rituels de dévotion incarnés et les technologies de production de masse pose la plus ancienne des questions, celle de la nature de la copie, d'une manière qui nous invite à considérer sa dimension moderne très ancienne.
Cycle de conférences de Finbarr Barry Flood à l'auditorium du musée du Louvre :
-Jeudi 26 septembre 2019 Prendre la mesure -Lundi 30 septembre 2019 Incorporer par la poussière -Jeudi 3 octobre 2019 Guérir avec des images et des mots -Lundi 7 octobre 2019 Tracer les contours -Jeudi 10 octobre 2019 Faire une impression -Lundi 14 octobre 2019 Corps et copies, de la dévotion à l'exposition Chaque année, un scientifique de renom présente à l'auditorium du musée du Louvre une synthèse inédite sur un sujet original, qui permet les rapprochements transdisciplinaires entre des oeuvres du monde entier.
" La Grce antique " : constitue un vaste monde et une socit qui nous ont laiss un immense patrimoine littraire, architectural et iconographique. L'ensemble de phnomnes sociaux et culturels le plus homogne est constitu par la polis, la cit, entendue comme la forme la plus typique et la plus originale d'organisation politico-tatique du monde grec. C'est pour cette raison que la priode considre, ici, dbute au VIIIe sicle avant l're chrtienne, lorsque, aprs la civilisation mycnienne et les sicles obscurs de ce que l'on appelle le " Moyen ge hellnique ", la Grce commence son dveloppement urbain, et elle s'achve au moment du passage l'hellnisme, reprsent par la date symbolique de l'avnement d'Alexandre le Grand. Dans ces limites temporelles et ces bornes spatiales ainsi dfinies, l'expos s'articule en chapitres centrs sur les thmes cls traits dans les volumes de la collection : les personnages historiques, le pouvoir et la vie publique, la religion, la vie quotidienne, le rapport la mort, la ville, l'urbanisme et l'architecture monumentale. Les chapitres relatifs aux institutions politiques et l'organisation des espaces publics sont souvent marqus par la prpondrance des donnes concernant l'Athnes de l'poque classique, qui nous est mieux connue grce la possibilit de croiser les rsultats de fouilles d'ensembles btis d'une importance exceptionnelle et les trs nombreuses informations provenant de sources historiques et littraires. Cependant, l'archologie tend aujourd'hui rvaluer le " paradigme dmocratique athnien ", en montrant de plus en plus clairement que les cits grecques s'inspiraient en ralit d'une pluralit de modles et de conceptions, aussi bien pour l'organisation de l'espace urbain que pour la structure de la socit, les institutions, l'conomie et les rituels religieux et funraires. Ce volume est complt par une chronologie gnrale sommaire, utile pour saisir l'unit des sujets abords dans les diffrents chapitres, par un glossaire de termes techniques.
Du 25 juin 2011 au 14 novembre 2011, une exposition exceptionnelle de la collection égyptienne du musée Calvet (musée des Beaux-Arts et d'archéologie d'Avignon) sera présentée dans le cadre des salons XVIIIe rénovés.
Le musée célèbrera ainsi le bicentenaire de sa naissance. « Fastueuse Egypte » succède à « Egypte et Provence », présentée il y a vingt-cinq ans et qui révéla les trésors des réserves du musée Calvet en remportant un large succès public. Les oeuvres égyptiennes seront présentées à travers différentes sections : la faune et la flore, la religion et les sites culturels majeurs, le culte des morts, les institutions, la diffusion des cultes égyptiens dans le monde romain à l'époque impériale, l'Egypte copte et l'Egypte musulmane et Egyptomania : le goût des français pour l'Egypte aux 18e et 19e siècles.
Des centaines de pièces seront exposées : statuettes de dieux égyptiens, objets de culte, sarcophages, la très rare momie d'enfant d'époque romaine, des fragments de peinture murale, papyrus, gravures, vaisselles, un spécimen de crocodile sacré du Nil, un ensemble de textiles coptes, des pièces de dinanderie. ette exposition célèbrera ainsi les deux siècles d'existence du musée Calvet créé le 9 avril 1811.
Le musée Calvet s'est constitué à partir de la collection d'Esprit Calvet, un médecin du 18ème siècle, un brillant esprit des Lumières : il fit don de son « cabinet de curiosités » riche de 12000 objets à la ville d'Avignon.
En 2003, le musée du Louvre a créé un 8e département consacré aux arts de l'Islam. Dotée de plus de 14 000 objets et complétée admirablement par les 3 500 oeuvres déposées par le musée des Arts Décoratifs - dont beaucoup sont inédites -, la collection du musée témoigne de la richesse et de la diversité des créations artistiques des terres de l'Islam.
Trois mille oeuvres de cette collection, des plus riches et des plus belles du monde dans ce domaine, seront exposées en 2012 dans de nouveaux espaces qui viendront s'insérer délicatement entre les façades restaurées de la cour Visconti. Le projet des architectes Rudy Ricciotti et Mario Bellini représente le plus grand chantier au musée depuis les travaux du Grand Louvre et le visiteur pourra admirer dès 2012 cet écrin surmonté par une " aile de libellule ", une couverture de verre, dorée et tissée par un fin réseau métallique ondulant.
Ces nouvelles salles offriront un espace ouvert sur deux niveaux ; le parcours muséographique permettra le large déploiement d'oeuvres issues de 1 300 ans d'histoire et d'un territoire couvrant trois continents, de l'Espagne jusqu'à l'Inde du Nord.
Le livre qui paraîtra à cette occasion présentera une large sélection de plus de 400 oeuvres installées dans ces nouveaux espaces. Selon un fil chronologique, les oeuvres sont regroupées selon des thématiques que l'on retrouve d'un chapitre à l'autre : poésie et prose, ornement, calligraphie, ville, objets et architecture, ainsi qu'un chapitre entier consacré à l'art du livre.
Les auteurs, conservateurs et scientifiques du département des Arts de l'Islam, sauront faire partager leurs connaissances avec le plus grand nombre tandis que de magnifiques photographies illustreront un ouvrage de référence et de délectation.
Ce livre comble une lacune dans le domaine éditorial : Il ne s'agit pas ici des grands édifices politiques et publics de la Rome antique mais des monuments funéraires érigés par des familles romaines au cours d'une période de transition qui va de la Rome païenne à la Rome chrétienne. Cet ouvrage présente des constructions d'un grand intérêt social et culturel puisqu'elles éclairent le rapport de ces familles avec le mystère de la vie après la mort. Ces oeuvres témoignent en outre d'une créativité iconographique impressionnante. À l'époque romaine, le Vatican - qui est situé sur la rive « étrusque » du Tibre - se trouvait assez éloigné du centre de la Cité. Dans cette zone formée de vastes parcs, propriétés de riches citoyens ou de l'Empire (Caligula édifia le cirque dans lequel Néron fit exécuter de nombreux chrétiens, accusés du terrible incendie qui se déclara en 64 apr. J.-C. Hadrien y dressa son mausolée, plus connu sous le nom de Château Saint-Ange ou Castel San' Angelo en italien. Comme toutes les zones situées à la périphérie de la Cité, le Vatican était traversé de rues bordées de sépultures de toutes sortes. Nombre d'entre elles ont été découvertes dans l'enceinte de l'État du Vatican. La plus célèbre est la tombe découverte sous la Basilique car c'est là que repose l'apôtre Pierre, mort au cours des persécutions de Néron. On ne saurait comprendre tout à fait cette sépulture sans le contexte général qu'offre ce livre avec sa véritable coupe transversale de la société, de la culture et des croyances romaines entre les règnes d'Auguste et de Constantin (l'empereur Constantin fit construire la première basilique du Vatican). La nécropole du Vatican représente le complexe cémétérial le plus spacieux et le plus riche de toute une variété de sépulcres de la classe moyenne romaine. On peut donc apprécier l'extraordinaire diversité des coutumes funéraires : depuis les modestes urnes cinéraires en bois jusqu'aux magnifiques sarcophages et aux tombeaux (« monumenta » en latin) de la classe supérieure, ornés de peintures et de mosaïques. Ces édifices nous laissent entrevoir la vie quotidienne de l'époque : on reconnaît l'affranchi de Néron, qui fut le maître d'oeuvre du Théâtre de Pompéi ; l'archiviste des contes de l'Empire ; l'aurige qui devait participer à une course de chars dans le cirque voisin. On découvre ici aussi les premières manifestations de la nouvelle religion chrétienne, car les chrétiens étaient attirés par le site d'inhumation de Pierre, le prince des apôtres. La mosaïque qui orne le sépulcre de Christ-Helios (le christ-Soleil ou Apollon solaire) constitue l'expression la plus aboutie de cet art chrétien naissant.
Cet ouvrage réalise pour la première fois une synthèse des plus hautes expressions de l'activité humaine sur les hauts plateaux andins, qui sont toujours entrelacées avec le fil invisible de la nature et gravitent autour de la beauté extraordinaire des paysages. Considéré comme un dialogue entre l'homme et la nature, le paysage est le pivot autour duquel se déroule l'histoire de ce livre, illustré par les photos exceptionnelles de Beatrice Velarde, par des reconstructions graphiques et des images en 3D sur les découvertes archéologiques les plus récentes. La richesse du paysage andin se distingue par la grande variété de plantes et d'animaux évoluant dans un écosystème très structuré. La combinaison de la biodiversité de la côte, des montagnes et de la forêt contribue à créer un environnement qui, au fil des siècles, a permis le développement de nombreux établissements humains. Cet enchevêtrement biologique abrite un paysage caractérisé par une extraordinaire diversité humaine dans laquelle les langues, les arts, les technologies et les traditions ont donné naissance à un réseau aussi complexe que l'environnement naturel. L'histoire de la diversité andine est intimement liée au développement de ce réseau culturel au sein du réseau naturel. D'un côté, on trouve le paysage naturel déterminé par la configuration géographique et biologique de chaque région. De l'autre, le paysage visible né de la combinaison de sa trame culturelle et de sa mémoire historique. Les montagnes, les lacs et les rivières sont considérés comme des êtres vivants. Ils sont lus et écrits comme un texte à déchiffrer. Ils sont entremêlés comme un tissu qui recèlerait la voix des lieux saints : les huacas.
Est-il architecture sacrée plus actuelle que celle de ces monastères élevés au XIIe siècle par des hommes qui fuyaient le tumulte des villes pour trouver en forêt la solitude, le silence, l'eau, la pierre, la lumière oe
Engendré par l'espace naturel et surnaturel, « l'environnement » géographique et mystique du Désert, déterminé par un « cadre de vie », la règle de saint Benoît, le monastère cistercien est exemplaire de ce qu'on appelle aujourd'hui une architecture fonctionnelle.
Instrument agricole et instrument liturgique, instrument de prière, l'architecture cistercienne articule, structure, dans un ordre rigoureux, autour du cloître, ses différents bâtiments en fonction de leur utilisation d'heure en heure canoniale, au rythme solaire de l'office divin.
C'est ce mouvement de l'ombre et de la lumière, informant l'architecture du lever au coucher du soleil et de l'hiver à l'été, que les photographies de ce livre ont saisi, en relevant pas à pas les lieux réguliers parcourus par le moine du XIIe siècle dans sa vie quotidienne, de Matines à Complies.
Mis en regard de ces photographies exceptionnellement habitées par le mystère et les formes dénudées de l'espace monastique, des texte du XIIe siècle permettent de suivre en même temps le mouvement intérieur de la méditation et de la contemplation cisterciennes, à la recherche d'une Lumière dont Bernard de Clairvaux disait qu'elle s'incarnait dans l'Ombre et dans la Pierre....
De toutes les architectures de Cîteaux, aucune n'était plus favorable à cette démonstration que celle des « trois soeurs provençales », Sénanque, Silvacane et le Thoronet.
Elles sont restituées ici avec l'aide d'un procédé d'impression révolutionnaire particulièrement apte à restituer la profondeur des noirs et la densité de la lumière.
Illustrer en un seul volume la civilisation des Romains étant une oeuvre assurément ambitieuse, il est inévitable de fixer à cette entreprise des limites temporelles et spatiales. Nous avons choisi de retenir comme bornes chronologiques les dates traditionnelles de la fondation de Rome, 754-753 avant J.-C., et de la chute de loeEmpire doeOccident, 476 après J.-C. Les recherches archéologiques de ces dernières années ont en effet redonné crédit au mythe de Romulus et de la naissance de Rome, et nous pouvons assez précisément situer peu après le milieu du VIIIe siècle avant J.-C. la création volontaire du premier établissement urbain sur le Palatin, probablement par la délimitation doeune aire considérée comme sacrée et inviolable, le pomoerium. Les limites géographiques retenues ici sont très resserrées : ce sont celles de la ville de Rome et de sa périphérie immédiate, justement parce que nous avons cherché à saisir loeessence de la civilisation romaine au coeur de loeEmpire.
Cependant, même dans ces limites, il a été nécessaire de sélectionner encore les sujets, et ceux traités dans ce volume sont regroupés en chapitres en partant des grands personnages ou familles politiques qui abordés chronologiquement, permettent de dresser la trame historique de la civilisation, des structures du pouvoir et de la vie publique pour aborder ensuite la religion, le culte des morts, la vie quotidienne, la ville, loeurbanisme et les monuments. Chaque article comprend une page doeexposé général, où sont données les informations essentielles sur le sujet, suivie de quelques pages présentant des illustrations accompagnées de commentaires explicatifs qui décrivent les aspects fondamentaux de la vie, de la culture et de la société de la Rome antique à travers les traces et manifestations tangibles parvenues jusquoeà nous et recueillies suivant les méthodes de loearchéologie. La vision de la vie dans la Rome antique que donne ce volume reflète la situation sociale et économique de la capitale de loeEmpire.
Une chronologie succincte, centrée sur la capitale de loeEmpire, permet de suivre les moments essentiels de loehistoire du monde romain, et une brève orientation bibliographique, comprenant notamment quelques-uns des ouvrages les plus récents sur la Rome antique, est destinée aux lecteurs dont la curiosité et loeintérêt auront été éveillés par ce volume et qui voudront approfondir les sujets quoeil aborde.
La Chine fascine l'Europe depuis des siècles par sa culture, sa philosophie et ses systèmes sociaux si différents des nôtres.
Pourtant sa notion la plus essentielle reste méconnue : la transformation. Celle-ci pose en principe que la vie dont la mort ne constitue que l'un des aspects, se traduit par un changement incessant. C'est à une excursion à travers les multiples représentations mettant en image cette idée que vous invite ce cycle.
Dans les années 1830, Hiroshige fut l'auteur de plusieurs séries de gravures illustrant la célèbre route entre Tokyo et Kyoto qui inspira tant de scènes aux poètes et romanciers japonais. Ce coffret contient le fac-similé du petit Tôkaidô, jamais reproduit jusqu'ici, la description des 53 stations décrites par l'artiste dans une plaquette, ainsi qu'un album comparatif où sont reproduites d'autres variantes de ces stations provenant de différentes séries de format varié. C'est toute une culture et toute une civilisation qui défilent sous nos yeux par cette route et ses ponts, paysans, pêcheurs, passants attardés sous l'averse, aubergistes, porte-faix, soldats, seigneurs, marchands de toutes pratiques avec un sens du mouvement et du détail très pittoresque.