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Alvik
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Lorsque Dorita, la tyrannique femme d'Octavio, succombe brusquement dans un hôtel marocain où le couple passait des vacances, c'est pour lui un mélange de panique et de soulagement. Il est débarrassé de sa harpie, mais ne va-t-on pas l'accuser de meurtre ? Tandis qu'il se pose ces questions en éclusant des vodkas, Soldati, un Argentin chanteur de tango amateur, vendeur de glaces dans le désert et escroc à ses heures, déboule dans sa vie comme une fusée. Ils croiseront bientôt Carlos Gardel (qui n'est pas mort en 1935.), bien décidé à tuer Julio Iglesias parce qu'il a osé reprendre ses tangos, mais aussi une équipe de cinéma abandonnée au désert, une bande de tueurs boliviens et des hippies figés dans le temps. Et le timide Octavio, flanqué de ses fantasques compagnons, va se révéler un autre homme.
Roman initiatique délirant, épopée hilarante et émouvante comme un tango de Carlos Gardel, Aller simple a reçu le prix du premier polar en langue espagnol à la Semana negra de Gijon, le grand festival de littérature noire organisé par Paco Ignacio Taibo II. Il est aussi le deuxième livre de la collection « Semana negra ».
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« Cassidy détestait son travail et il détestait sa chambre.
Comme il avait atteint le stade où il se détestait lui-même, il se dit qu'il avait besoin de boire. Pendant sa troisième semaine de travail, il entra dans un bar des quais qui s'appelait Chez Lundy, un établissement au plancher crasseux, aux murs fissurés et fréquenté par des épaves. Il commanda un verre de whisky. Puis un second. Il en était à son troisième quand il remarqua la robe rouge vif, les formes qu'elle contenait, et la façon dont la fille était assise, là-bas, à l'observer.
» James Cassidy, ex-star du football américain, ex-héros de la Seconde Guerre mondiale, ex-pilote de ligne devenu chauffeur de car, hante les bars des quartiers pauvres de Philadelphie où il se saoule en compagnie d'autres laissés-pour-compte pour oublier sa déchéance. Il vit un enfer auprès de sa femme, Mildred, tigresse sensuelle et perverse qu'il ne parvient pas à quitter malgré une histoire d'amour naissante avec une jeune femme à l'alcoolisme suicidaire.
Alors qu'il cherche le salut dans son travail minable, un drame va venir briser sa volonté de rédemption.
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Duo punk rock, Jaguars met en scène les frères Mazeau, Jon au chant et Sam à la basse.
Après avoir connu quelques semaines de grâce dans les salles underground de l'hexagone, le groupe interrompt brutalement sa tournée lorsque Jon se permet une overdose. Reclus dans une baraque isolée de Rive-de-Gier, Sam se pique de militantisme révolutionnaire et cultive son obsession pour les armes à feu, tandis que Jon s'adonne mollement à sa désintox. Leur retraite est ébranlée par leur rencontre avec Godzilla, trafiquant reptilien et acnéique qui s'entiche du jeune chanteur à la dérive.
Il invite les deux frères à s'installer chez lui à Paris, dans un ancien cinéma abandonné qui lui sert de QG. Nouveau départ, mauvais tournant ? Les choses se compliquent salement. La petite amie de Sam tombe enceinte et Godzilla ne s'avère peut-être pas aussi bien intentionné que Jon l'avait cru... Un périple noir, baroque et décapant entre Saint-Etienne et Paris, aller-retour.
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Bruxelles. Un puissant homme d'affaires ; son avocat et homme de main ; une mère célibataire désespérée ; un immigré congolais au passé louche ; deux chiffonniers qui vident les maisons des morts. Dans l'une d'elles, ces derniers découvrent une vieille photographie surgie du passé colonial sur laquelle des Blancs posent fièrement. Derrière eux, des mains de Noirs coupées. Au verso, des noms. Des mondes qui s'ignorent, des vies parallèles qui n'auraient jamais dû se croiser et vont s'entremêler tragiquement. Ce roman a obtenu le prix Primavera 2005 en Espagne.
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2001, une mauvaise année pour Miki.
Animateur radio solitaire, amateur de jeux vidéo et de sites porno, Miki voit sa routine bouleversée par les morts successives de son fils, dans un accident de voiture, et de sa femme, assassinée dans des conditions troublantes. Alors que tout le monde s'attend à ce qu'il s'effondre, Miki reste spectaculairement indifférent et froid, reclus dans son univers virtuel d'écrans, de consoles et de caméras de surveillance.
Une sorte de régression le lance à la redécouverte d'une adolescence fantasmée, faite d'insouciance, de drogues et de sexe sans lendemain, tandis que l'enquête sur la mort de sa femme n'en finit plus de piétiner.
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Ilyès, le voleur à la ruse le plus doué de sa génération, vient de purger une peine de dix-huit mois à Villepinte.
Avant de reprendre les affaires, il doit s'occuper du mec qui l'a balancé, un ancien pote empêtré dans des histoires de drogue et protégé par Stéphane, un flic ripou, narcissique et manipulateur, qui ne recule devant aucun trafic pour faire un billet. Les Anges s'habillent en caillera s'inspire du parcours du Marseillais, devenu à 25 ans une légende en région parisienne. Le roman nous plonge dans l'univers de Saint-Denis, ville-personnage, avec sa galerie d'anges et leurs histoires insolites, drôles, sombres et parfois cruelles.
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Même les tueurs à gages ont des états d'âme... Au moment d'abattre celui qui doit être son dernier " client " avant la retraite, El Güero décide d'épargner ce bon père de famille et se retrouve... à la place du mort. En cavale au volant de sa précieuse Impala, pourchassé par ses anciens collègues, il croisera le chemin d'un braqueur de banques yougoslave et de sa fine équipe de " narcojuniors ". La rencontre entre l'ex-tueur à gages et les apprentis gangsters sur fond de quiproquos en plein désert mexicain fera des étincelles... Délirant et violent comme un Tarantino, ce court roman est un " western urbain " drôle et vivant, peuplé de personnages hauts en couleur.
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' Et puis, surgi de nulle part, un géant est apparu sur scène. Il a braqué sur le public un regard de possédé, comme s'il était en transe. Les veines de son cou, soudain renflées, se sont mises à palpiter. Il a serré ses énormes poings, lèvres scellées, paupières closes, mâchoire verrouillée. Les haut-parleurs ont émis un bourdonnement polytonal qui a enflé, enflé, lentement, doucement... - Allez chante, mon vieux! a braillé quelqu'un. - Sors-toi les tripes ! - Vas-y qu'on te dit! Alors Wolf a retroussé ses lèvres et un millier de coyotes se sont mis à hurler depuis les bas-fonds de la terre. Ce moment... L'oubliez jamais...' Un jeune artiste new-yorkais apprend la mort de sa femme, écrasée par une poulie sur la scène d'un théâtre de Broadway où elle se produisait. Fou de chagrin, il se perd dans Central Park et tombe dans une faille temporelle qui le projette en 1938, au Mississippi. S'adaptant tant bien que mal à cette nouvelle vie, il trouve un travail dans un champ de coton et une place dans une pension de famille où réside déjà une jeune servante noire qui ressemble étrangement à la femme qu'il vient de perdre. Dans un monde qui n'a prévu de place ni pour l'un, ni pour l'autre, où rôde la police du temps et où Howlin Wolf hurle son blues, ils tentent obstinément de se frayer un chemin, tandis qu'éclatent les premières émeutes raciales.
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Les aventures musicales et sanguinaires du groupe punk ultime, le White Spirit Flash Club : Dickie la Hyène, tueur de flics, El Coco Kid, écrivain bisexuel chroniqueur du groupe, Sarah, travelo marquée par une croix gammée rouge à l'entrejambe. Et tout au long du livre, défonce, meurtre et sexe, avec pour fil conducteur la furie homicide de Dickie et la rage des punks, qui se transmettent le virus comme des chiens. Paru en 1977, en pleine période punk, le livre, qui mêle texte et image, est véritablement punk - nihilisme anti-marchand, défonce, bière, musique, désir quasi rimbaldien de " changer la vie ", haine de l'intégré et du flic : quand on le mord, lui, il ne devient pas un punk enragé, mais un zombie. Attention roman culte !
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" ciprio africanus bellwether était un génie.
il jouait de la trompette. il était noir. je ne veux pas dire café au lait, ni sépia, ni mulâtre, ni octavon. je veux dire noir. d'un noir luisant, comme celui d'un chapeau de magicien en soie. je ne pense pas qu'on eût pu trouver une seule goutte de sang blanc dans sa généalogie. il est mort, aujourd'hui. et nous ne verrons plus et n'entendrons plus jamais quelqu'un jouer comme lui. peut-être est-ce pour le mieux.
car on le tuerait très certainement, de la même façon qu'on a tué ciprio. moi, buster, red, chuck et merle. et vous. ". "ma vie est un roman noir ", auraient pu dire beaucoup de musiciens de jazz et de blues. mauvais genres, longtemps marginalisés, le polar et le jazz étaient décidément faits pour se rencontrer. de cette connivence est né ce recueil, qui propose quatorze superbes nouvelles noires inédites où le jazz et le blues sont de véritables personnages.
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Un tueur à gages croise une bombe sexuelle dans un dancing marseillais.
Classique ? sauf que l'employeur du tueur est l'ange gabriel, que la bombe se prénomme nombril parce qu'elle a le plus beau nombril du monde, et que le dancing est le repaire d'un monstre. et que tout ce monde-là est aux trousses du diable, qui passe une retraite paisible à new york. roman noir, conte fantastique, western urbain stylé qui joue habilement avec les genres, un ange sans elle est un livre palpitant, poétique, cinématographique qui ose bousculer son lecteur et le tient en haleine jusqu'à l'ultime sursaut.
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Pour sa dernière affaire, le commandant Ojeda décrète que la veuve Polkon a assassiné son fils et que cela ferait un très bon sujet pour le roman qu'il a toujours rêvé d'écrire.
C'est pourquoi il se tire une balle dans le pied afin de se consacrer pleinement à l'écriture. Alors qu'elle est accusée d'infanticide et habitée par l'esprit de son fils Rogelio, Nadia Polkon retrouve la joie de vivre grâce aux bienfaits de l'orgasme et se lance dans une carrière de journaliste médium. De son côté, en mal d'inspiration, Ojeda décide de s'offrir raide du poète et prix Nobel Octavio Paz, qu'il fait donc kidnapper.
Mais don Octavio ne compte pas se laisser faire. Et s'il voyait là l'opportunité de signer enfin son premier roman ? Du chantage littéraire, des policiers fainéants et corrompus, une justice expéditive et des voitures qui tombent en panne systématiquement... Vite nous offre un conte absurde sur la société mexicaine et le monde littéraire où se mêlent délicieusement ironie et humour noir.
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Chronique noire d'une bande de gopniks dans une cité crasseuse de l'Union soviétique au temps de la Perestroïka.
Ecole, castagne, baise et alcool font le quotidien de ces adolescents bas du front, sans éducation ni avenir, pour qui seule compte la loi du plus fort. Un récit sans lumière et sans rêve, sans jugement ni compassion, rapporté dans un langage minimaliste, cru et argotique ; une histoire de brutes racontée dans une langue de brute. " Une littérature autochtone. "
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« Moi, B.J, je pars comme une balle. Je suis vite. J'enfile les records comme Casanova les vertus. Un mètre quatre-vingts, rugueux. - Il te manque vingt cinq kilos pour être Mike Tyson. Et Charlie étire son pire sourire faux-derche. Mais il a raison, je ressemble à un paquet de dynamite, je suis une bombe, j'arrache le revêtement de la piste comme une chevrolet au démarrage. » 9"79, TM De la terreur vive et de la gouaille des rues déshéritées au décor glacé et aux intrigues lentement mortelles des beaux quartiers, ces onze nouvelles nous entraînent au coeur d'une vie parisienne semi clandestine. En passant aussi par Séoul, Vilnius, Toronto ou Belgrade, Marignac nous plonge dans un laboratoire de fiction et de style qui jette une lueur ultra moderne sur les archétypes du « Polar ».