Journal d'un curé de campagne (préface François Bégaudeau)

À propos

Depuis plus de quatre-vingts ans, Journal d'un curé de campagne, le chef-d'oeuvre de Georges Bernanos (1888-1948), continue d'interroger et de fasciner, instillant le doute dans le coeur des croyants, inquiétant des athées convaincus, subvertissant la notion même de foi. C'est notamment grâce, ou à cause de ce roman que François Bégaudeau en est venu à douter de son athéisme, comme il en témoignait en 2018 dans Une certaine inquiétude (avec Sean Rose, Albin Michel).
« Le curé est mon ami parce qu'il est faible, écrit François Bégaudeau dans son admirable préface. Parce qu'il n'arrive à rien, "c'était ma paroisse mais je ne pouvais rien pour elle, je la regardais tristement s'enfoncer dans la nuit, disparaitre". Parce que son combat est perdu d'avance, et qu'il en est triste, d'une tristesse pareille à celle du Christ avant d'entrer dans Jérusalem. Si mon petit curé est un Christ, quelle est sa croix ? Sa croix, c'est que lui si faible doit faire le fort, paroisse oblige. Il n'est rien de plus poignant qu'une faiblesse qui s'efforce ; qui simule la force pour l'acquérir. »


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Georges Bernanos

  • Éditeur

    Albin Michel

  • Distributeur

    Hachette

  • Date de parution

    02/01/2019

  • EAN

    9782226440143

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    344 Pages

  • Longueur

    18 cm

  • Largeur

    11 cm

  • Épaisseur

    1.9 cm

  • Poids

    262 g

  • Support principal

    Poche

Georges Bernanos

Georges BERNANOS (1888-1948), homme de foi et de passion, chrétien
de combat et solidaire des pauvres, anticonformiste et polémiste, débute
dans le journalisme en collaborant à L'Action Française. Il rompt
toutefois avec Maurras dès 1932, allant jusqu'à critiquer âprement
nombre de principes qu'il avait jusque-là défendu et se rapprochant
entre autres de Mauriac et Malraux. À son retour des tranchées en
1918, il devient inspecteur d'assurances. Son premier roman, Sous le
soleil de Satan, publié le 18 mars 1926 (il a alors 38 ans), remporte un
succès considérable qui le convainc de se consacrer exclusivement à
l'écriture. S'attaquant au conformisme bourgeois au nom de ses
convictions catholiques, s'affirmant " ni de gauche ni de droite " et ne
se rangeant dans aucun parti, le romancier du " réalisme surnaturel " et
des conflits intérieurs est surtout l'ennemi de toutes les veuleries qui
diminuent l'homme et de toutes les tyrannies qui l'écrasent. Bernanos
s'installe aux Baléares en 1934, où il écrit son second chef-d'oeuvre,
Journal d'un curé de campagne. Lorsque éclate la guerre civile espagnole,
écrivain témoin de son temps, il ne tarde pas à prendre le parti
des victimes dans le violent pamphlet antifranquiste Les Grands
Cimetières sous la lune (1938), pourfendant avec véhémence la compromission
du clergé. Face à la montée des fascismes, il quitte ensuite
l'Europe pour s'installer au Paraguay (un rêve d'enfance), puis au
Brésil, où il entreprend l'élevage de buffles. Il y passera la guerre en
défendant sans cesse la cause de son pays déchiré et devenant l'un des
plus grands animateurs spirituels de la Résistance française. En juillet
1945, Bernanos rentre en France où il meurt trois ans plus tard. Son
oeuvre romanesque est constamment rééditée.

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